Les Bas-Reliefs du Palais de Glele

52 x 63 cm
Offrande aux ancêtres. La jarre se nomme gôli et sert à offrir l’eau aux dieux et esprits. Elle fait partie du mobilier rituel que l’on remarque sur les autels, mais en proportion réduite, et prend le nom de gôlizen.

52 x 60 cm
Dagbissou, guerrier fabuleux. Souvenir de la création par le roi Glèlè du célèbre corps de troupe des soflimatan : « les antilopes furieuses ».

46 x 69 cm
Alantan gbobô, dieu ou génie fameux qui a la propreté de tout ruiner ; oiseau fabuleux dont « le bec étant le plus fort et le plus grand peut saisir n’importe quoi ». Le roi Glèlè se vanta d’être semblable à cet animal, comme il se vanta de ressembler au lion, au buffle, etc.



47 x 65 cm
Allégorie représentant le roi Glèlè sous l’aspect d’un lion. Pendant la guerre contre les Mahi, ce roi se compara « au lionceau qui sème la terreur dès que ses dents ont poussé ».


54 x 63 cm
Tête de Faladé, chef de guerre Nago d’Abéokouta (Nigéria), attachée au trébuchet. Allusion à une surprise des guerriers Nago par les Dahoméens.


54 x 59 cm
A gauche, allégorie relative à un cavalier Nago dont la tête fut enfilée à la queue de son cheval et servit ainsi d’accessoire de danse.

A droite, récade de Glèlè : elle représente ce roi sous l’aspect d’un petit poisson appelé sosogloè « qui étant couvert d’écailles acérées déchirant ses agresseurs, resterait dans la gorge du crocodile qui s’aviserait de le manger ».

68 x 60 cm
Allégorie de la prise d’Ishaga, où les cavaliers Nago furent anéantis, leurs têtes coupées et attachées au cou de leurs chevaux, et amenées ainsi à Abomey.


51 x 69 cm
Guerrier dahoméen tuant un Nago d’Ishaga (actuellement en Nigéria). Episode d’une guerre contre les Nago sous le règne de Glèlè.

54 x 64 cm
Bas-relief représentant, en souvenir des Amazones, une femme du roi Glèlè terrassant un Nago et lui ouvrant le ventre avec une houe.


46 x 56 cm
Représentation allégorique des guerres dirigées contre Kétou et de la prise de cette ville ; elle rappelle les paroles du roi Glèlè : « Les Nago de Kétou sont tellement rusés qu’il faut les prendre comme la viande qui frit dans l’huile. »

51 x 54 cm
Allégorie de la prise de Kétou (pays Nago) par les Dahoméens. « Un Nago de Kétou portant une jarre sur la tête n’est pas aussi fort que le sabre de Glèlè.


50 x 61 cm
Première version. – A gauche, goubasa, sabre inventé par Glèlè et figurant dans ses armoiries. Le mot goubasa, décomposé, se retrouve dans une phrase allégorique prononcée par ce roi : « Basagla (Ghèzô) enfante Gou (Glèlè) et la vengeance ne s’arrête pas ».

A droite, récade du chef des sôflimatan, corps de troupe très renommé créé par Glèlè. Sôflimatan (antilope furieure) se retrouve dans la phrase que prononça Ghèzô lors de la création du corps des Sôflimatan : « N’jédê sôflimatan. Je suis devenu l’antilope furieuse ».

Pour cette raison la récade représente une tête d’antilope tenant entre ses dents « une pierre du tonnerre » (hache en pierre polie).

Deuxième version. – Sabre et récade des prêtres du Tonnerre. Suivant cette version, l’animal figuré serait un bélier, représentation allégorique « du tonnerre qui promène sa fureur dans les nuages » et porte entre ses dents une « pierre du tonnerre » (hache en pierre polie). Les prêtres du Tonnerre ont à l’heure actuelle des récades semblables.
54 x 62 cm
Allégorie représentant le roi Gbèhanzin sous l’aspect d’un requin. Allusion aux paroles qu’il prononça au moment de l’occupation de Cotonou par les Français : « Le requin audacieux a troublé la barre ». On sait que la mer dans le Golfe de Guinée déferle en barre sur la grève.

Note de M.Le Hérissé :  Ghèhanzin prononça ces paroles, non pas pour comparer au requin les Français qui venaient troubler la barre, mais pour se comparer, lui, au requin qui troublait la barre de telle façon que les Français ne pourraient pas débarquer à Cotonou. Cf. mon livre, p. 22. On sait qu’avant la construction du wharf, les bateaux suspendaient leurs opérations de débarquement quand la barre était mauvaise.

52 x 61 cm
A gauche, récade de Gbèhanzin (1889-1894), figurant un poignard d’origine Mahi, appelé atakla. En introduisant cette arme dans ses armoiries, le roi voulut indiquer qu’il serait aussi terrible que ce poignard.
A droite, autre récade du même roi, représentant un requin (gboouêlé), un des noms allégoriques de Gbèhanzin.



Extrait de : 
Les Bas - Reliefs
Des
Bâtiments royaux d’Abomey
(DAHOMEY)
1926
 TRAVAUX ET MEMOIRES DE L’INSTITUT D’ETHNOLOGIE – I
 Em. G. WATERLOT

CHEF DE L’IMPRIMERIE OFFICIELLE DE MADAGASCAR

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