Diner de gala et réception à l'Élysée en l'honneur du Président du Dahomey et de Madame Maga
« Photo du Président Maga entouré de Mme de Gaulle, Mme Maga et du général de Gaulle et d’autres invités, saluant M. Baumgartner, ministre des Finances. »
DINER DE GALA ET RECEPTION A L’ELYSEE EN L’HONNEUR DU PRESIDENT DU DAHOMEY ET DE MADAME MAGA.
Hier soir le Président et Mme DE GAULLE ont offert au Palais de l’Elysée un dîner de gala suivi d’une réception en l’honneur du Président et Mme MAGA
NPM. – Lors de l’arrivée des invités, Le Président Maga entouré de Mme de Gaulle, Mme Maga et du général de Gaulle salue M. Baumgartner, ministre des Finances.
59 049 AFP PHOTO 26. 10. 1961
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Dans une interview donnée à Georges Bortoli, l'ambassadeur du Dahomey en France et futur président, Emile Derlin Zinsou raconte son pays et la symbolique de la visite du Président Maga à Paris :
«Le Président Maga est le 6e chef d’état africain à aller faire une visite officielle en France. Il y avait eu une succession assez rapide de voyages officiels, mais ces voyages avaient du sens. Au delà du fait qu’ils portaient un témoignage de l’amitié qui lie les états africains francophones à la France ; ils étaient aussi le témoignage de la place privilégiée que la France occupe parmi nos amis. En effet c’est grâce à elle et à son chef le Général De Gaulle, qu’on a acquis l’Indépendance d’une façon qui étonne encore le monde, sans heurt et sans effusion de sang. Nous sommes des gens très modestes. Nous ne prétendons pas déterminer la politique du monde. Mais nous avons sur les grands problèmes qui confrontent les grands de ce monde, une idée précise. Nous pensons qu’il y a tellement de peuples, d’hommes, d’enfants et de femmes sur terre qui ont faim et soif, qui ont faim dans leur chair, qui ont
faim de culture, qui ont besoin d’être sauvés de maladies, que cela seul suffirait déjà à animer l’action des peuples.
Nous pensons et nous en donnons l’exemple dans cette union fraternelle qui nous lie à la France, qu’il n’y a rien de tel qu’une union pacifique, qu’une union de l’amitié. Nous pensons donc que les peuples devraient d’abord essayer de tuer la guerre et de consacrer le meilleur de leurs efforts et de leurs moyens à sauver la partie de l’humanité qui est encore sous-développée et qui souffre de la faim de la misère et de la peur. C’est pourquoi la politique du Dahomey est une politique de non-alignement. Evidemment nous avons nos amis privilégiés, mais nous ne sommes inféodés à aucun bloc, nous pensons que l’essentiel est d’amener les hommes à s’entendre et les peuples à cohabiter. Nous soutenons toute action qui va en direction de la paix et nous condamnons toute action qui va en
direction des usages et de la guerre.»
